Antoine

english | italian |

  • Boutique
  • Voyages
  • News
  • Livres
  • Films
  • Antoine
bandeau antoine

Destinations             

Canaries

Destinations

AFRIQUE

CONTINENT

  • Afrique du Sud
  • Botswana
ILES
  • Ascension
  • Canaries
  • Cap Vert
  • Sainte Hélène
AMERIQUE

CENTRE

  • Belize
  • Panama
  • Roatan
  • San Blas
NORD
  • Bermudes
  • Californie
  • Canada Ouest
  • De Bryce a Antelope
  • Québec
  • St Pierre
  • Yellowstone
SUD
  • Aves-Roques
  • Chiloe
  • Fernando de Noronha
  • Iles du Salut
  • Patagonie
ASIE

SUD-EST

  • Bali
  • Cambodge
  • Japon
  • Malaisie
  • Philippines
  • Singapour
  • Thaïlande
  • Vietnam
AUSTRALIE

CONTINENT

  • Australie
ILES
  • Christmas
  • Cocos(Keeling)
  • Kangaroo Island
  • Tasmanie
CARAÏBES

GRANDES ANTILLES

  • Bahamas
  • Cuba
  • Curaçao - Bonaire
  • Haïti
  • Iles Vierges GB
  • Iles Vierges US
  • Porto-Rico
  • Rép. Dominicaine
  • Turks & Caicos
PETITES ANTILLES
  • Antigua
  • Dominique
  • Guadeloupe
  • Iles du vent
  • Martinique
  • Saba - Statia
  • Saint Barth
  • Saint Kitts & Nevis
  • Saint Martin
EUROPE

FRANCE

  • Bretagne
  • Corse
  • Normandie
  • Provence
  • Vendée
MEDITERRANEE
  • Baléares
  • Grèce
  • Italie
  • Malte
PORTUGAL
  • Açores
  • Madère
OCEAN INDIEN

OCEAN INDIEN

  • Comores
  • Madagascar
  • Maldives
  • Maurice
  • Réunion
  • Seychelles
PACIFIQUE

EST

  • Australes
  • Bora-Bora
  • Gambier
  • Hawaii
  • Huahine
  • Ile de Pâques
  • Marquises
  • Moorea
  • Raiatea - Tahaa
  • Samoa
  • Tahiti
  • Tonga
  • Tuamotu
  • Wallis
OUEST
  • Fidji
  • Nelle Calédonie
  • Nouvelle Zélande
  • Vanuatu

» Où aller

  • Janvier
  • Février
  • Mars
  • Avril
  • Mai
  • Juin
  • Juillet
  • Août
  • Septembre
  • Octobre
  • Novembre
  • Décembre

» Carnets de route

  • Retour en Polynésie
  • Vers l'Australie
  • Journal des gagnants
  • 2009 (Tour du monde)
  • 2005 (tour du monde)
  • août 2004
  • septembre 2004
  • mars 2002
  • avril 2002

Canaries

Antoine en parle

Si vous découvrez l'archipel en avion, vous serez confronté à un vaste choix de destinations : régions au développement touristique très poussé, comme le sud de la Grande Canarie ou de Tenerife, régions montagneuses pratiquement vierges, îles reculées, plus authentiques et préservées, comme la Palma, Hierro ou la Gomera.
Le paysage des îles va de douces vallées vertes à de vastes déserts arides, et jusqu'à des paysages d'une autre planète, comme autour du Teide, le plus haut sommet de l'île (et d'Espagne).

L'archipel comprend trois groupes d'îles :
- Les " africaines " : le désert saharien n'est pas très loin des îles de Lanzarote et de Fuerteventura, ce qui explique les imposantes dunes de sable et les plages superbes de cette dernière ; à Lanzarote, vous ne manquerez pas le volcan de Timanfaya, les vignobles uniques au monde de la Geria, et les oeuvres d'art remarquables crées par l'architecte César Manrique, en particulier le "Jardin de Cactus" et les jolis bassins des " Jameas del Agua "

- Les îles centrales, les plus consacrées au tourisme, Gran Canaria et Tenerife ; pourtant il ne faut pas aller bien loin, même dans ces deux îles, pour découvrir des paysages retirés, où vous vous sentirez loin de tout, et des villages très authentiques.

- Les trois îles extérieures, La Palma, verte et dont le centre est occupé par la "Caldeira de Taburiente" immense cratère volcanique planté de pins ; Hierro, plus aride, où les formes déchiquetées des rochers se retrouvent dans celles, tourmentées, des "sabines" arbres tortueux spectaculaires ; la Gomera enfin, qui jusqu'à une date récente n'avait pas d'aéroport, avec sa petite ville espagnole assoupie, ses cultures en terrasses, et la forêt de "laurisilva" qui donne une idée de ce à quoi ressemblaient les rivages de la Méditerranée avant que l'homme ne les déboise.

Photos


Vidéos
  1. El Hierro
  2. Grande Canarie
  3. Lanzarote
  4. Ténérife - La Palma


Repérez vous sur Google Maps


Agrandir le plan


Mes liens préférés


L'office du tourisme des Canaries : www.turismodecanarias.com
Le guide du routard aux Canaries : www.routard.com
Toutes les infos pratiques : www.easyvoyage.com
Pour les navigateurs : www.noonsite.com

Tout Savoir

Lanzarote/Fuerteventura : La signature de l'artiste

L'archipel des Canaries, comme l'île de Pâques, l'Islande ou Bornéo, occupe dans l'imaginaire des voyageurs une place particulière. Il ne s'agissait pas simplement, aux temps héroïques de la marine à voile, d'une escale bienvenue pour se ravitailler en eau, en vivres frais. C'était l'ultime prière avant d'accomplir le grand saut, de cingler vers les Amériques, vers l'inconnu. C'est à partir de cette étape, de ces caps et surplombs de basalte que commençait la grande histoire des conquêtes.
Dieu seul sait comment ces volcans ont surgi de l'océan et comment les hommes ont appris, sinon à les apprivoiser, à vivre en leur compagnie, à s'en accommoder. Lanzarote, la quatrième île de l'archipel des Canaries par l'étendue, semble avoir défié les lois de la nature et l'imprévisible cruauté des volcans. L'histoire de Lanzarote, déjà chahutée par les mauvaises manières de ses premiers conquérants - tel Jean de Béthencourt, gentilhomme normand qui pacifia l-île avec vigueur aux dépens des guanches, les insulaires pacifiques, féministes et candides -, fut fouaillée par le feu destructeur à deux reprises, en 1730 et en 1824. Lorsque les paysans de San Bartolomé, en 1730, retrouvèrent leurs champs, il ne restait plus qu'une croûte durcie de lave qu'ils durent creuser pour retrouver la terre arable et planter les pieds de vignes, les arbres fruitiers. Pour éviter que les racines meurent, ils recouvrirent chaque plantation d'une couche de 30 cm de cendre volcanique qui retenait l'humidité de la nuit et la transmettait aux plantes. Aujourd'hui, ils ont recours aux éoliennes pour alimenter leurs cultures.
Lanzarote, l'île aux trois cents volcans, constitue un véritable musée en plain air où l'art moderne et l'écologie se sont réconciliés, où le paysan canarien obstiné s'est allié à César Manrique, l'architecte ami de Miro, de Picasso, pour faire des crêtes des volcans le décor d'un art vivant, aussi tonique que les plages de La Santa, de Playa Famara, sites prisés des meilleurs surfeurs du monde. Visionnaire, César Manrique avait compris dès les années 60 qu'il fallait « élargir le concept de l'art à la vie quotidienne de l'homme, en programmant des espaces non hostiles ». Il avait anticipé la révolution écologique. Grâce à lui, les beautés de Lanzarote, désormais « réserve de la biosphère », ont été préservées : pas de ligne électrique dans le paysage, plages protégées des promoteurs, maisons cubiques et blanches... Le génie de Manrique est présent partout : musée vulcanologique, forteresse aménagéee en musée d'art contemporain, le jardin de cactus et la maison de l'architecte à Taro de Tiche. A Lanzarote, l'art est devenu écologie, bonheur quotidien. C'est la préfiguration d'un monde heureux.
Fuerteventura, vaste mais quasiment dépeuplée, n'a pas souffert, elle, du volcanisme dont elle est issue. C'est une autre calamité qui l'a accablée : l'élevage. Cette île, divisée en deux parties, le haut-plateau au nord fait de volcans éteints culminants à 250 m de hauteur, et la péninsule de Jandia où s'élève le pic de Las Orejas (844m), a été désertifié au fil des siècles par la pratique intensive de l'élevage. Conquise à la suite de Lanzarote, elle était peuplée de Majoreros, pasteurs que les compagnons de Béthencourt trouvèrent à la tête de troupeaux si importants, que la capitale fut naturellement nommée Puerto Cabrera... Dans cette île « africaine dans sa chair » selon l'écrivain espagnol Unanumo, les dunes de sable noir, blanc ou doré ou les étendues arides, caillouteuses, font songer au Sahara tout proche. Parfois même, le vent d'Afrique, le « levante », charrie les vents de sable ou des nuées de sauterelles. Le dromadaire, dans ce paysage du grand sud, est indispensable, patient et sobre. Il tire les charettes, fait tourner la noria et porte le bois sec.
La découverte la plus insolite de l'île est l'ancienne capitale fortifiée, Betancuria, construite en 1404 par le conquérant normand Béthencourt au milieu des volcans, en pleine montagne. Aujourd'hui, ce ne sont plus les bouillants normands qui montent la garde sur les plages mais les naturistes venus de toute l'Europe.

Grande Canarie : La Terre des Vaillants

Proche du Tropique du Cancer et à la latitude de l'Afrique saharienne, du sud marocain, les sept îles et les quelques îlots de l'archipel des Canaries vivent depuis leur découverte un paradoxe original : leurs noirs volcans émergent des flots de l'Atlantique et le visiteur feint de croire qu'ils appartiennent à la Méditerranée. De la culture espagnole et de la minéralité africaine est née la singularité du caractère canarien, inclassable, réservé et farouchement replié sur ses vallées fertiles. Les insulaires des îles Canaries, que les anciens Grecs appelaient les îles Fortunées et qu'ils associaient à l'Atlantide, connurent le même sort que les Indiens du Nouveau Monde. Berbères probables, ces Guanchesvivaient nus ou vêtus de peaux de bête. Ils avaient aménagé leur habitat dans de vastes grottes que leurs filles ornaient de frises à dessins géométriques, de silhouettes élancées. Ils recueillaient rituellement la manne - la rosée pure et claire - de leur laurier, le garoé, auquel ils prêtaient des propriétés extraordinaires. Le matriarcat guanche était puissant, prévoyant et frugal. Les femmes intercédaient auprès de leur divinité en lui offrant du lait...
Pacifiques, mais braves, les Guanches avaient opposé une farouche résistance à l'armée de Béthencourt au point que le chef de guerre normand avait appelé la Grande Canarie « Terre des Vaillants ». Pendant dix-neuf ans les insulaires résistèrent aux Espagnols. Ceux-ci, après avoir bâti un camp retranché, réussirent à vaincre les Guanches grâce à leurs chevaux que les Canariens découvraient avec effarement. Le Guanatème, c'est-à-dire le chef, de Galdar ne se rendit toutefois qu'en 1483.
L'île, que sa situation désignait naturellement comme un important port atlantique, devint bientôt essentielle au dispositif économique de l'Espagne conquérant d'Isabelle la Catholique ...Aujourd'hui, Puerto de la Luz est l'un des ports de pêche les plus importants de tout l'Atlantique. Régulièrement, les mâts de charge déposent sur les quais des montagnes de thons congelés qui sont entreposés dans de vastes chambres froides. Puerto de Luz attire tous les ans 12 000 bateaux et assure 30 millions de tonnes de trafic.
Souvent, on a comparé l'île à un continent en miniature en raison de la variété de son relief, de son climat et de sa végétation. L'île, par son aspect même, semble prédestiné. Ainsi, des ravins partent en étoile autour de son massif volcanique central. Partout, d'où que l'on soit, l''il porte à des kilomètres, embrassant dans le même regard des sommets couverts de pins ou de lauriers, d'opulentes vallées cultivées à l'extrême. Les bananeraies que le vent caresse ressemblent à des foulards de soie verte. Au centre de la Grande Canarie, au col de la Cruz de Tejeda;, le visiteur peut découvrir les plissements saccadés, rompus, des masses volcaniques figées, de cette mer de lave pétrifiée. Plus loin, se déploien les champs d'amandiers. Quant aux plages de sable fin, très réputées, elles sont toute l'année l'objectif unique des touristes.
Un million et demi de visiteurs se rendent chaque année à la Grande Canarie, le plus grand complexe hôtelier de l'Union européenne avec, notamment, Maspalomas-Playa del Inglès. Mais cette époque des grandes infrastructures touristiques est révolue. Aujourd'hui, les élus de l'archipel espagnol veulent limiter les équipements à certaines zones. Tout en s'adaptant aux nouvelles formes du tourisme - en aménageant une douzaine de golfs remarquables, en protégeant les réserves d'eau naturelle par l'installation de 50 usines de désalinisation d'eau de mer et par le recyclage des eaux souterraines -, ils se sont appliqués à renouveler 24 000 ha de pinèdes et à protéger des sites volcaniques uniques au monde. Les Canariens ont retrouvé leurs sages traditions...

Ténériffe : Le jardin d'acclimatation

Il y a deux manières d'écrire l'histoire. La plus courante, la plus babale aussi, c'est de prendre les armes et d'en découdre avec de pauvres bougres. De ce côté là, Ténériffe a été servie. L'île a vu défiler tous les soudards à la recherche d'une pincée de gloire. Après avoir vu passer Christophe Colomb sur le chemin de l'Amérique, la population de Ténériffe subit, en 1657, les assauts de Francis Drake qui avait tenté de s'emparer de Puerto de la Cruz avec trente-sept bâtiments fortement armés. L'amiral Nelson, devant Santa Cruz, la capitale de Ténériffe, vécut la même mésaventure. Mais il fut moins chanceux que son illustre prédécesseur. Il perdit son bras dans la bataille navale de 1797 et l'on peut contempler aujourd'hui, au Castillo d'Alto Paso, le boulet fatal. Beaux joueurs, les citoyens de Santa Cruz firent porter un tonneau de vin à l'amiral blessé... C'est ainsi que les Canariens, depuis les Guanches, professent une autre manière d'écrire l'histoire : une manière pacifique, herborisante , paisible. L'esprit de conquête ne les intéresse pas. Ce qui les passionne, c'est de cultiver les fleurs rares, de sauver une plante unique et d'offrir au monde une autre vision de l'humanité : celle des botanistes, des savants jardiniers... A Ténériffe, la véritable ambition d'un honnête homme, c'est de contempler, au petit matin, une fleur unique. Les Canariens sont passés experts dans cet art depuis le XVIII e siècle où le Jardin Botanico fut créé pour acclimater les plantes du Nouveau Monde à nos latitudes tempérées. Ténériffe s'est longtemps soumise aux besoins économiques et alimentaires de l'Espagne. Les monocultures s'y imposaient par vagues : la canne à sucre, la pomme de terre avant Parmentier, le vin puis les bananes. Toutefois, on ignore que le bananier a été a été introduit aux Canaries par Sabin Berthelot, un étonnant consul de France toqué d'histoire naturelle et passionnément amoureux des îles atlantiques.
La plus vaste des îles Canaries est dominée, en son centre, à 3 718 m, par le sommet enneigé dont elle tire son nom : Ténériffe en langue guanche. Ce volcan africain, paradoxalement, recueille les pluies de l'Atlantique et culmine sur les cartes espagnoles. Il constitue le point le plus élevé d'une longue échine montagneuse qui donne à Ténériffe un aspect de monstre endormi, fossilisé. Les paysages contrastés sont à l'image de cet étrange compromis entre le Sahara et la luxuriance africaine : la côte sud sèche et désertique voisine avec le littoral septentrional couvert, à perte de vue, de bananeraies et bordé de hautes falaises. La station balnéaire de Puerto de la Cruz s'adosse à cette marée de bananiers. A Ténériffe, l'énergie vient du coeur et du ciel. C'est un pacte légué par les Guanches, adorateurs du soleil.

Alma/Hierro : Secrètes et fidèles aux Guanches

Grâce à situation occidentale, La Palma - l'île la plus pentue du monde - bénéficie d'un climat particulièrement favorable à toutes les formes de culture. Selon l'altitude la végétation varie. Les bananeraies, les plants de tomates, les caféiers, les vignobles et le tabac s'épanouissent du niveau de la mer à 600 mètres. Plus haut, ce sont les bois de châtaigners, les hêtraies, les lauriers. Encore plus haut, vers 2000 m, c'est le règne des pins, jusqu'au sommet à 2423 m, le Roque de los Muchachos. La Palma fut la dernière île conquise par les Espagnols dans l'archipel, en 1492, soit près d'un siècle après Lanzarote. Alonzo Fernandez de Lugo, qui pacifia l'île, trouva en face de lui les Houarythes, un peuple « fier, violent, agile, amoureux et d'entendement aigu ». Les hommages des vainqueurs sont rares et celui-ci venait d'un combattant qui s'était incliné devant le courage de son adversaire, le chef Tanausu, qui s'était laissé mourir de faim avant d'être exhibé en Espagne. En 1553, un corsaire français, Sombreuil dit « Jambe-de-bois », attaque et pilla la capitale Santa Cruz, ville blanche et rose bâtie en amphithéâtre dans un décrochement de la falaise. Ce port avait été, sous le règne de Charles-Quint, l'un des trois seuls autorisés, avec Anvers et Séville, à commercer avec les Nouvelles Indes.
En pénétrant dans l'île le visiteur découvre la richesse de cette nature prodigue. Les plants de tabac importés de Cuba - où vivent de nombreux descendants de Canariens - rivalisent de qualité avec les feuilles cubaines. Après la récolte et le séchage des feuilles, les cigares sont préparés sur place, dans l'île. L'autre spectacle à ne pas manquer, c'est la Caldeira de Tarburiente, un cratère de 9 km de diamètre. Au centre de ce cirque, se dresse un monolithe de 800 m de haut, l'Idafe, autrefois vénéré par les Guanches- Aujourd'hui, les scientifiques y ont établi un observatoire international d'astrophysique.
Quand Jean de Béthencourt conquit Hierro, en 1402, les deux moines attachés à son service s'extasièrent devant l'île « couverte de grandes forêts de pins et de lauriers qui produisent des baies si grosses et si longues que c'est merveille. » Aujourd'hui, cette île, où l'on passe des vignes en terrasse aux à-pic de mille mètres de hauteur, continue de passionner les naturalistes par sa faute et sa flore. Pour les Anciens, commençait ici « la mer qui n'était plus navigable », marquant de ce fait la fin du monde connu. Pour cette raison, Ptolémée - le géographe grec du II e siècle av. JC. - fit passer son premier méridien par cette île, dont le haut-plateau central culmine, dans un paysage lunaire, à 1500 m.

La Gomera : La maîtresse de Colomb

Comme La Palma et Hierro, Gomera fait partie de la province occidentale des Canaries. Verdoyante et tiède, balayée par les embruns du large, elle bénéficie d'un climat égal et d'une étonnante stabilité de la température de l'océan. Comme ses voisines, Gomera est partagée en versant au vent, le versant nord, où l'humidité favorise l'éclosion d'une végétation riche, et en versant sous le vent, au sud, plus aride et moins peuplé. A l'inverse de ses voisines qui ont connu des éruptions volcaniques récentes, Gomera semble « éteinte » depuis le début du quaternaire. Dans cette île forteresse qui surgit de la mer ceinte de murailles, de créneaux et de tours, il n'y a pas de coulée de lave, de roche noire. Les cultures en terrasse s'accrochent au moindre repli des pentes. Sur ces champs minuscules, les paysans, autour de leurs petites maisons blanches et de leurs bosquets de palmiers, font alterner les tomates, la vigne ou les bananes, les principales ressources de l'île. Les hommes, le soir, en fumant une cigarette, regardent le soleil se coucher sur le cône massif du Pic du Teide, sur l'île de Ténériffe. Sur ces routes escarpées, le regard porte loin. Il scrute la mer et les mouvements dans les vallées. A San Sebastian de Gomera, la petite capitale blanche qui sent les fruits entreposés, Christophe Colomb relâcha pour la dernière fois lors de son voyage vers ce qu'il croyait être les Indes pour y charger vivre et eau. Lors de son second voyage vers les Caraïbes, il fit l'achat, sur l'île, d'animaux de basse-cour, de bétail et de chevaux pour les emporter au Nouveau Monde. On prétend qu'à chacune de ses escales, il retrouvait avec passion Beatrix de Bobadilla, ancienne dame d'honneur de la reine ayant été exilée à San Sebastian avec son mari pour avoir trop plu, sans doute, au roi Ferdinand. On peut encore visiter la maison jaune où l'amiral Colomb rendait visite à sa maîtresse. Cette femme, décidement, n'était pas faite pour le bonheur. Elle dut se réfugier dans le donjon de la Torre del Conde après que son mari ait été assassiné par les Guanches pour avoir violé une de leurs femmes...
Les habitants de Gomera ont conservé l'usage d'un curieux mode d'expression, le langage sifflé : l'homme place deux doigts dans la bouche et émet un long sifflement aigu qui ressemble à un chant d'oiseau. Quelques secondes plus tard, arrive la réponse, lointaine et modulée. Sait-on ce que se racontent les paysans de Gomera, qui ont inventé cet échange sifflé, le silbo, pour se parler par-dessus les cols et les précipices ... Peut-être la légende des Atlantes...











Depuis 45 ans, je navigue dans les plus belles îles du monde...
Embarquez avec moi et découvrez les plus belles destinations de la planète.

Dernières news
  • Tous les chemins mènent à Rome...et en Bretagne!
  • Gla Gla...
  • De l'Australie à l'Alberta
Gardez le contact
  • Accès presse
  • Forum de discussion

iles@me.com

Newsletter

Inscrivez-vous et recevez des nouvelles tous les mois

  • Antoine
  • Films
  • Livres
  • News
  • Voyages
  • Boutique

©Antoine.tv 2016