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Madère

Antoine en parle

Qu'ils quittent l'Europe pour les Antilles, ou qu'ils en reviennent après une saison passée à sillonner les Caraïbes, les voiliers vagabonds font souvent escale à Madère.

L'île est spectaculaire et accueillante ; son vin, bien sûr, est renommé, et la façon dont on récolte la vigne est pittoresque ; les randonnées au long des rases qui apportent l'eau aux cultures sont magnifiques.

Les témoignages d'une grande richesse historique sont nombreux, et, de la marina surpeuplée de Funchal aux falaises de la côte nord, du petit port de Camara de Lobos à la Baia de Abra, mouillage sauvage entouré de rochers abrupts, on ne manque pas,à Madère, d'occasions de s'émerveiller...

Mais laissez moi vous confier mon secret, il s'appelle Porto Santo ; c'est à quelques milles au nord-est de l'île de Madère, une île moins impressionnante, sans montagnes, aride...mais que la vie y est douce, dans les ruelles du petit village ou Christophe Colomb a vécu un jour, ou sur l'immense plage de sable blanc qui la borde ! les habitants de Madère ne s'y trompent pas : quand ils ont envie de plage, c'est à Porto Santo qu'ils vont passer la journée ou la fin de semaine....

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  1. Madère
  2. Porto Santo


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Mes liens préférés


L'office du tourisme de Madère et Porto Santo : www.portugalmania.com
Le guide du routard à Madère : www.routard.com
Toutes les infos pratiques : www.easyvoyage.com
Pour les navigateurs : www.noonsite.com

Tout Savoir

Les jardins suspendus de l'Atlantique

Pour les navigateurs portugais, les contemporains du roi Henri, de Magellan et de Vasco de Gama, Madère n'était pas qu'une étape bienvenue avant le grand large, sur la route des Indes, de l'Amérique et des côtes africaines. Malgré le long incendie -sept ans !-qui dévasta peu après sa découverte le rocher volcanique couvert d'une épaisse forêt, les marins lusitaniens crurent, à juste titre, qu'ils avaient débusqué là une parcelle miraculeusement sauvée de l'Atlantide. Encore l'Atlantide ! Pour les Portugais, qu'il s'agisse des Açores ou de Madère, le tropisme de l'Atlantide semble avoir dominé, avec les épices, la course aux terres lointaines.
Tout, à Madère, évoquait l'Eden, la douceur paradisiaquepour ces hommes rudes : un climat particulièrement bénéfique qui fait passer l'hiver pour un automne bienfaisant, pour un été indien, une terre extraordinairement fertile où se sont enracinés les plantes ultramarines, les arbres et les fleurs rapportés dans les bagages des découvreurs, une sérénité qui semble aller de soi. C'est à Madère, après avoir couru les mers, fondé des empires, ouvert des routes maritimes, que les aventuriers se retiraient, modesstes et sages, oubliant les caravelles, les trésors et les épices, pour se consacrer à leur jardin, à leur vignoble escarpé qui produisait une sublime malvoisie dont ils se délectaient. L'île de Madère, possession portugaise à cinq cents kilomètres au large des côtes marocaines, a gardé ses habitudes d'une hjeureuse colonie de villégiature, ses rituels bourgeois et tranquilles, son tourisme aristocratique, grâce à l'éloignement, à sa situation climatique exceptionnelle. L'hiver, en janvier, le mois le plus froid, la température ne descend guère au dessous de 18°C. Winston Churchill, résident assidu de l'île, avait trouvé à Madère son élixir de longue vie. Il mettait sa longévité au compte des bienfaits de ce climat et du vin de Madère que les sujets de l'Empire britannique ont honoré des plaines birmanes aux villages samoans. Le vieux lion rugissant du 10 Downing Street avait raison : Madère tient lieu d'hygiène de vie.
Il est vrai que les vins de Madère-le sercial, le boal et, principalement, la malvoisie -ont été plus utiles, dès le XV e siècle, pour la réputation de l'île que tous les récits des voyageurs. Toutes les cours royales appréciaient la malvoisie. François Ier le goûtait fort à sa table personnelle. Les Anglais en étaient fous. Un des Plantagenêt, le duc de Clarence, condamné à mort pour trahison, exigea -comme ultime privilège -qu'on l'exécute en le noyant dans un fût de malvoisie...Shakespeare, dans les « Joyeuses commères de Windsor », raconte que le truculent Falstaff avait vendu son âme « pour une coupe de madère et une cuisse de poulet ».
Séduits par la situation de l'île, escale sur la route du Cap, des Antilles et des Indes, des négociants britanniques s'installèrent à Funchal. Ainsi commença une forme subtile de colonisation anglaise de Madère que les sujets britanniques continuent d'appeler leur « sentimental dominion ». Sur tous les navires de passage, ils chargeaient des barriques pleines d'un vin courant, jeune d'une année, après avoir constaté que, loin de détériorer le vin, les voyages prolongés en pleine mer le faisaient vieillir d'un an. Cette découverte bouleversa le commerce du vin entre Madère et le Royaume-Uni. Le navire emmenant Napoléon à Sainte-Hélène, quand il fit escale à Madère avec son prestigieux relégué, chargea quelques fûts du précieux breuvage. Au XIX e siècle, deux drames frappèrent le vignoble prestigieux : d'abord le mildiou, en 1852, puis, vingt ans plus tard, le phylloxera qui avait déjà dévasté les vignes du sud de la France. Quelques hommes, comme Blandy, dont le nom est associé à l'histoire de Madère, ont reconstitué la viticulture insulaire sans la hisser toutefois au niveau qu'elle avait atteint au XVIII e siècle où le Madère régnait, comme le tokay et le champagne, sur les grandes tables aristocratiques.
Comme le décrivait parfaitement l'écrivain Jacques Chardonne, Madère est un jardin qui semble allonger les jours et les embellit pour de bon. Par procuration, Madère semble aussi avoir navigué au long cours et avoir recueilli, par l'intermédiaire des voyageurs qui se reposaient ici, toutes les saveurs et les douceurs de l'univers. Chaque visiteur a eu à c'ur de déposer une graine, d'apporter une bouture, de contribuer à la beauté paysagère de l'île. Les planteurs de canne du Brésil introduisirent sur l'île les fruits de la passion marqués d'une croix, les goyaves, les cédrats, les figuiers à l'ombre fraîche, les bananiers des Caraïbes aux feuilles oscillantes, les tomates de l'Amérique centrale, le blé du Portugal et, surtout, la belle vigne descendue des côteaux de l'Ouro.
Funchal, avec ses rues pavées de mosaïques et ses cours pleines de fleurs tropicales, exilées du Brésil, adoptées d'Angleterre, est un élixir de sérénité. C'est une cinquième saison pour le bonheur parfait. « On sait tout de suite que l'on est arrivé dans l'île des fleurs, écrivait Jacques Chardonne. Elles sont là, un peu exaltées, épanouies ensemble et toute l'année, celles de France et d'Angleterre, celles de toutes les saisons. Le crysanthème a oublié qu'il est une fleur de l'automne et se mêle aux roses aux oeillets, aux azalées; seul le cerisier garde la consigne du continent et attend pour fleurir l'heure de Paris sans céder comme les autres aux séductions de l'atmosphère. » Sur le marché de Funchal, tous les pêcheurs et tous les jardiniers se sont donnés rendez-vous pour vendre leurs produits. Dans les rues adjacentes, les brodeuses travaillent encore comme autrefois. Le spectacle des repasseuses évoque un tableau de Degas.
L'intérieur de l'île volcanique offre un curieux contraste. C'est un chaos de lave pétrifiée, un dédale de rocs, de pics et de précipices que l'on gravit avec émotion le long des routes escarpées. L'un des sites les plus spectaculaires à découvrir du haut d'un belvédère est sans doute Curral das Freiras, un village dispersé au fond d'un cratère sculpté en terrasses où le vignoble, les champs de pommes de terre et les bananeraies ondulantes ressemblent à des jardins suspendus. Le coeur de l'île est très insolite pour le visiteur plus accoutumé aux péroraisons des marchandes de fleurs de Funchal. C'est une forêt de lave qui se détache du piémont de l'île couvert d'eucalyptus, de pins, de rhododendrons, de mimosas et de jacarandas. La relative jeunesse de ce volcan est visible au sommet du Pico de Arieiro, que l'on peut atteindre en voiture, ou du Pico Ruivo, réservé aux bons marcheurs. Si l'on jette un regard en contrebas, on voit s'étendre le vaste plateau de Paul da Serra -à 1500 m d'altitude -où paissent de paisibles vaches indifférentes à la pluie. Ce plateau, cerné par les crêtes et les aiguilles de lave, est la bénédiction cachée de Madère. C'est son réservoir d'eau douce. Il recueille les précipitations venues du nord et les envoie vers les jardins du littoral grâce aux torrents, aux cascades.
L'eau, dans l'île, montre le chemin de l'homme. Le meilleur moyen d'explorer Madère consiste à pratiquer la randonnée dans le réseau des levadas, les canaux d'irrigation taillés dans la pierre qui s'étendent sur plus de deux mille kilomètres. Ces chemins creux asséchés permettent de découvrir les flamboyants, les frangipaniers, les hortensias bleus et les fuschiasarborescents. Ce travelling parfumé au paradis de l'art floral n'a rien d'un rêve. Il avait consolé Churchill de la perte du pouvoir...Ce n'est pas rien.

PORTO SANTO : L'eau miraculeuse

A 50 km au nord-est de Madère, Porto Santo est le refuge balnéaire des Madeiriens qui, toute l'année, rêvent de sable blanc. La plage de Porto Santo s'étend tout au long de la côte sud sur une longueur d'environ 9 km. La finesse de son sable dorée lui a valu le surnom d'île « dorée ». Ce sable, dit-on, a des vertus curatives extraordinaires ainsi que l'eau à laquelle on prête des propriétés miraculeuses.
Au cours des siècles, le sort des îles de Porto Santo et de Madère a été toujours été étroitement lié. L'île de Porto Santo était déjà signalée sur des documents antérieurs à 1418, l'année du passage de Zarco et de Tristao Vaz. Elle était connue des navigateurs de l'époque. L'était-elle déjà pour son eau miraculeuse? On en sait rien...Le peuplement de cette île commença vers 1419 par une catastrophe écologique. Bartolomeu Perestrelo avait imprudemment déposé, lors de son premier voyage en 1418, une lapine pleine de petits. Un an plus tard, le mal était fait. Les lapins s'étaient répandus comme une véritable peste et commençaient à dévaster la végétation de l'île. Les premiers habitants durent affronter ce fléau et s'attacher à la destruction systématique des lapins pour tenter de survivre.
Le fondateur du peuplement insulaire, Pestrelo, avait plusieurs filles. L'une d'elles épousa un marin gênois prometteur : Christophe Colomb. La tradition locale prétend que Christophe Colomb ait séjourné plusieurs semaines chez son beau-père, à Porto Santo. La vérité historique est moins catégorique : Christophe Colomb n'aurait passé que quelques heures sur l'île. Capitainerie créée en 1446 et l'une des trois premières paroisses de l'archipel de Madère, Porto Santo, fréquemment exposée aux attaques des pirates, connut un peuplement difficile. En 1529, il y avait 828 habitants sur l'île. En 1781, la population s'élevait à 1094. Aujourd'hui, l'île, malgré l'activité balnéaire, ne comprend que trois milliers d'habitants.
Naturellement désertique en raison de l'absence de pluie, Porto Santo savoure enfin son indolence. Les pillages et massacres perpétués par les pirates barbaresques ou les corsaires français ont marqué la mémoire collective. L'île, après des siècles de fléaux, comme le choléra ou les invasions de sauterelles, sort à peine de sa léthargie grâce au tourisme thermal. L'eau réputée pour ses qualités depuis la fin du XIX e siècle de la « Vila Baleira », la petite ville de Porto Santo, est de plus en plus recommandée pour le traitement des maladies de peau et de l'appareil digestif. Le phénomène des guérisons quasiment miraculeuses de paralysies, de varices, de rhumatismes, de décalcification et de rachitisme grâce au sable, aux bains de soleil et à la mer reste toutefois inexpliqué.



Depuis 45 ans, je navigue dans les plus belles îles du monde...
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