Antoine

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Réunion

Antoine en parle

Dès que l'on parle de l'île de la Réunion, il y a toujours quelqu'un pour dire qu'"il n'y a pas de plages à la Réunion"...
je rectifie toujours cette contre-vérité : sur la côte ouest, dans les parages de Saint Gilles, il y a quelques kilomètres de plages superbes qui valent bien celles d'autres îles de l'Océan Indien.
Mais la Réunion, c'est vrai, c'est beaucoup plus que quelques plages ; ce sont des paysages à vous couper le souffle, montagnes, cratères, volcans, paysages arides donnant l'impression qu'on se trouve sur une autre planète (on y a tourné des scènes de films de science-fiction) ou forêts luxuriantes, où poussent mille espèces d'arbres, de fleurs et de plantes d'où l'on tire toutes sortes d'épices.
Outre la ville, aux richesses historiques, et la côte ouest appréciée des touristes, il ne faut pas manquer de pénétrer au coeur de l'île, d'aller visiter en particulier les " cirques " : ici, pas de clowns, de trapézistes ni de dompteurs, mais trois immenses enceintes circulaires entourées de hautes montagnes abruptes d'où dégringolent des cascades impressionnantes, une végétation variant entre l'aridité et la luxuriance, avec quelques superbes forêts primaires, et de fabuleuses randonnées pédestres.
Une des façons les plus étonnantes de découvrir l'île de la Réunion, c'est de prendre place dans un des hélicoptères qui proposent des visites de quelques minutes à une heure jusqu'aux cratères, aux cirques et aux plus fabuleuses des cascades, qu'il serait très difficile d'atteindre autrement.
Ne manquez pas non plus le " Sud Sauvage ", où la houle venue des quarantièmes rugissants explose en gerbes d'écume sur des rivages déchiquetés où de rares petits havres de pêche s'abritent dans des anfractuosités du rivage.
Ici vous verrez le premier témoignage du volcanisme, la coulée de lave laissée par une éruption récente, agrandissant la superficie de l'île.
Mais c'est en grimpant, par la plaine des cafres jusqu'au pas de Bellecombe, que vous découvrirez le seigneur des seigneurs, le volcan de la Fournaise, là vraiment, vous êtes sur une autre planète ; munissez vous de bonnes chaussures, d'un chapeau et de provisions d'eau, et vous gravirez les pentes imposantes du volcan, découvrant un paysage qui vous ramène aux débuts de la création.

Photos


Vidéos
  1. Cirque de Cilaos
  2. Les cirques
  3. Les plages de la Réunion
  4. Saint Pierre
  5. Le volcan
  6. La vanille


Repérez vous sur Google Maps


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Mes liens préférés


office du tourisme de l'île de la Réunion : www.la-reunion-tourisme.com
Le guide du routard : www.routard.com
Tutte le informazione convenienti : www.easyvoyage.com
Pour les navigateurs : www.noonsite.com

Tout Savoir

Côtes et plages : Le département des rêves

Avant 1663, l'île Bourbon était déserte. Un aventurier de Vitry-le-François qui y débarqua cette année-là avec un autre Français, sept Malgaches et trois femmes noires vit ses esclaves disparaître un par un. Ces premiers déserteurs, dits "marrons", gagnaient les Hauts de ce qui deviendra la Réunion. Devant cet échec cuisant, quelques colons troquèrent leurs fusils contre des esclaves. En 1700, il y avait 633 esclaves pour 533 colons. Les fugitifs étaient punis de l'amputation d'une jambe ou d'un pied...
Au XVIIe siècle, les navires qui appareillaient des Indes Orientales, de la péninsule indienne ou des îles de la Sonde chargés de bois de santal et de clous de girofle devaient franchir le cap de Bonne-Espérance pour gagner l'Europe, les grandes places du négoce : Nantes, La Rochelle, Dieppe, Porstmouth, Anvers, Amsterdam. La route des Indes suscita les convoitises de malandrins de haute mer, attisés par les rivalités des Etats. Peuplée d'anciens flibustiers, d'Indiens, de Hollandais, d'Allemands et de Portugais, l'île Bourbon était surtout réputée, avant l'arrivée de Mahé de la Bourdonnais, gouverneur général des îles de l'océan Indien en 1735, pour la beauté de ses femmes, pour la grâce de ses métisses. En 1715, des Malouins introduisirent dans l'île des plants de café d'Arabie, un dérivé du moka que le Procope lança à Paris.

Marin malouin

Les dix ans d'administration de Mahé de la Bourdonnais - Malouin dont la statue se dresse aujourd'hui sous les remparts de la cité corsaire - transforma Bourbon en grenier à blé des Mascareignes. Il encouragea la culture du blé, du maïs, des légumes secs et aménagea des ports, dont le "barachois" de Saint-Denis pour favoriser le commerce. En 1760, après la faillite de la Compagnie des Indes Orientales, Joseph Hubert, sous l'impulsion de Poivre, fit de Bourbon l'île des épices : muscade, cannelle, poivre, gingembre, clou de girofle et safran-C'est alors qu'apparurent les signes de richesse : les villas créoles, les festins, les fêtes et les bourgades coloniales qu'on redécouvre aujourd'hui dans leur douceur séculaire-C'est à Saint-Paul, la première capitale de l'île Bourbon, que s'est achevée l'occupation définitive de l'île, en 1663. La rade permettait aux bateaux de mouiller. En 1666, un visiteur, Carpeau du Saussay, nota dans son journal de bord : " Je n'ai point de nom à donner à l'ile de Mascareigne qui lui convienne mieux que celui de paradis terrestre." L'étang de la Grande-Fontaine et la Grotte des Français, entourée de cascades, révèlent ce que pouvait être la solitude des Bretons sur cette île où il fallait tout importer. Le poète Leconte de Lisle, qui est enterré à Saint Paul, aimait se promener dans les sentiers de la ravine de Bernica, un paysage rousseauiste avec ses cascades, ses sources...Certains prétendent que le pirate Olivier Levasseur, appelé "la Buse" en raison de sa réputation de prédateur océanique, y a enterré un fabuleux trésor. En 1721, l'impulsif pirate, au lieu de se rendre n'avait pu s'empêcher de mettre la main sur la cargaison de diamants d'un bateau portugais. Le lendemain, à Saint-Paul, il fit coup double et s'empara d'un vaisseau hollandais. Pour fêter cette série faste, tout l'équipage de la Buse descendit festoyer à Saint-Paul. Les libations firent plus de morts que la marine anglaise : quatre-vint pirates succombèrent aux abus de liqueurs. Après cette fête mémorable, la Buse se réfugia à Madagascar où les argousins du roi de France le rattrapèrent. Et, c'est à Saint-Paul, précisément, qu'il fut pendu haut et court, sans avoir livré l'emplacement de ses diamants.

Plages et parfums

Les amateurs de plongée se retrouvent dans les fonds sous-marins du Cap La Houssaye et du Cap Champagne. Les plages, à partir de Boucan-Canot, sont protégées par une barrière récifale qui s'étend à une centaine de mètres du rivage et préserve le lagon de l'agitation océanique. Il faut emprunter les sentiers de la Côte sous le Vent, marcher sous les flamboyants et se baigner sous les cascades qui descendent du bassin du Cormoran, pour comprendre l'enchantement de ce littoral aux falaises sévères. La plage des Roches Noires a fait de Saint-Gilles les Bains la principale station balnéaire de la Réunion. Saint-Leu, réputée au XVIIIe siècle pour son café, est aujourd'hui le point de rassemblement des surfeurs qui trouvent dans la houle de l'Océan Indien de beaux moments d'émotions. On y élève aussi des tortues dont l'exportation est toutefois interdite. Cette côte, jusqu'à Saint-Pierre et Saint-Joseph, invite à la flânerie : le conservatoire de Botanique des Avirons, avec sa forêt perdue, sa bambouseraie; la plage de sable noir et les ravissantes maisons créoles fleuries de l'Etang Salé; Saint-Louis , grâce à l'écomusée de la Maison Rouge, restitue l'ambiance du monde créole enrichi par l'économie sucrière. Saint-Pierre vécut longtemps de la transformation de la canne. Avec ses anciennes demeures parfaitement restaurées, sa mosquée, ses temples tamoul et chinois, on dirait que le temps s'y est arrêté au moment de l'élection de Paul Doumer. Il flotte ici un parfum de frangipanier, d'ylang-ylang, de laïcité, d'école communale et de tolérance.


Le regard tourné vers les Hauts

Après la Révolution, les guerres de l'Empire, l'île changea trois fois de nom et l'abolition de l'esclavage entraîna le repli des "petits blancs" vers les Hauts de l'île. Une nouvelle main-d'oeuvre avait été recrutée en Inde et en Chine : les "Malabars", les Indiens musulmans et les Hakkas de Canton. Saint-Denis, le chef-lieu du département, montre aujourd'hui le visage d'une vaste palette de peuples qui ont façonné l'île sans renier leurs traditions, leurs croyances. Au fil du XIXe siècle, la bourgade modeste se métamorphosa en petite cité coquette où les maisons de commerces, les demeures coloniales, les maisons créoles affichaient l'ambition de leurs propriétaires. Dans le petit monde de la colonie coquette, où brillaient les fortes personnalités comme le poète Léon Dierx -né dans la maison Barre, Ambroise Vollard, Roland Garros, les communautés chinoises et tamoules importèrent le goût du grand large, l'image des lointains. Aujourd'hui, Gwang-Di, le dieu tutélaire des chinois Hakkas est toujours vénéré dans le temple de la rue Sainte-Anne, où sont établis la plupart des petits commerces chinois; la mosquée, elle, a été construite en plein quartier indo-musulman où sont installées les boutiques des marchands de tissus originaires de la province de Bombay. Les Malabars ont aussi, près du petit marché, leur temple réhaussé de couleurs pastels et ornés des divinités hindoues comme Ganesh, Sivah.

Le Beau Pays

Comme le décalage horaire n'existe pas avec la métropole, la première bouffée d'air réunionnais, au petit matin, rappelle une tendre atmosphère provinciale, la tranquillité d'un chef-lieu de canton adouci par la moiteur tropicale, par la cuisine créole, par les chutneys, les rougails. Dans les cafés, on parle surtout, autour d'un rhum "arrangé", des gagnants du Loto, de la Coupe de France de football et des sorties en montagne. Les "cases créoles" aux doubles vérandas semblent somnoler d'une langueur noble au milieu des orchidées, à l'ombre des goyavers et des manguiers.
Dans la région au Vent de l'île, sur la côte Est appelée le Beau pays où les grands colons s'étaient naguère établis pour cultiver la canne à sucre, les Tamouls venus d'Inde au siècle dernier pour récolter la canne sur les vastes propriétés de Saint-Benoît, de Bras-Panon, de Saint-André, de Sainte-Suzanne et de Sainte-Marie, ont gardé leurs traditions même s'ils se sont convertis au catholicisme. Depuis quelques années, près des temples de la Rivière des Pluies ou celui du Colosse à Saint-André, les fêtes rituelles - les marches sur le feu, les processions fleuries du Cavadee - attirent de plus en plus de Réunionnais. A Saint-André, le jour du Divapali, toutes les maisons sont illuminées en signe de pureté.

Insulaires des îlets

Etrangement, les premiers habitants de la Réunion, lorsqu'ils prenaient le large, ne regardaient pas vers la mer. Ils trouvaient leur salut dans les cirques de l'intérieur. Le coeur de la Réunion, si bien caché, protège encore une nature intacte, sauvage sans péril, qui coïncidait, à la fin du XVIIIe siècle, avec l'image de l'innocence romantique que Bernardin de Saint-Pierre avait exaltée. Des familles isolées, ravitaillées une ou deux fois par semaine par le facteur randonneur, ont fixé leurs racines dans ces ermitages, les îlets, autrefois inaccessibles et aujourd'hui coupés du littoral touristique. On s'y rend en gravissant la montagne sur des sentiers abrupts ou, plus prosaïquement, en hélicoptère. Le spectacle est à couper le souffle ! Entièrement volcanique, la Réunion est née de deux soulèvements principaux : un cratère de 3000 mètres d'altitude a dû jaillir primitivement, suivi d'un effondrement qui a entraîné l'apparition des cirques de Salazie, Cilaos, Mafate, bordés d'escarpements comme le Piton des Neiges qui culmine à 3069 mètres. C'est dans les cirques que l'on approche la Réunion secrète, celle des esclaves "marrons" et des "petits blancs" qui trouvaient leur salut dans les Hauts. Ici, après des heures de marche dans l'air parfumé, tout est beau dans la case en feuilles de vétiver, en bardeaux ou en tôle : le sourire des enfants et le verre d'eau que l'on vous tend. Les petites maisons sont souvent séparées par des ravines, des gouffres, des cascades. Près du piton Maïdo, d'où l'on contemple le cirque de Mafate, sur l'itinéraire du Grand Bénare, le marcheur longe les plantations de géraniums mauves, destinés à la distillation. Plus haut, les mimosas les remplacent...Sous les crêtes des Salazes, de la Roche Ecrite et du piton des Neiges, le cirque de Mafate, avec ses nuaages emprisonnés, ressemble à une fantasmagorie hugolienne. C'est magistral.
Cilaos viendrait d'un nom malgache qui signifie " celle qu'on ne quitte pas". C'est bien trouvé pour ce plateau enchâssé entre deux sommets où l'on peut faire des cures thermales dans les sources d'eau chaude et goûter aux lentilles locales. Des religieuses bretonnes ont introduit ici la tradition de la broderie pour qu'un visiteur du Puy en Velay n'y soit point dépaysé sans doute. Salazie enfin offre la vision d'extraordinaires cascades qui ruissellent le long des gouffres qu'elles ont creusés. La casacade dite "voile de la mariée" est un enchantement, une bénédiction d'amour éternel. Autour d'Hell-Bourg, réputé pour le poulet aux pistaches de Madame Javel, les "petits Blancs des Hauts" cultivent des primeurs avec une belle persévérance. De là, on peut même rejoindre Mafate. Car, comme les rêves, cette île n'a pas de cloison, par de compartiment. On y circule libre comme l'air.
Forêts et volcans En compagnie des géants

Les botanistes ont dû inventer cette île comme les autres, d'ailleurs, dans l'Océan Indien, à Maurice ou aux Seychelles pour recréer l'Eden, le Paradis terrestre; c'est un jardin des plantes gigantesques, au-delà de toutes les espérances. Grâce au caractère sauvage de son relief intérieur, à la difficulté d'atteindre les cirques, les montagnes, la Réunion a gardé d'importants espaces de végétation "primaire", d'une nature quasiment inchangée depuis le surgissement, dans cette mer, du volcan fondateur. Si l'on considère que l'Europe a quasiment perdu ses forêts primaires, la Réunion détient un trésor végétal sur lequel veillent avec compétence les spécialistes de l'Office National des Forêts.
La forêt réunionnaise, qui a l'avantage de ne pas héberger de serpent ou d'insecte vénéneux, offre différents visages. Il y a, le long de la côte, dans la région de Saint-Philippe, les hautes futaies de la forêt de Bois de couleurs des Bas où, dans les sous-bois, sur les branches basses des gros arbres, on peut découvrir -sans les cueillir !-des petites orchidées ravissantes. La route forestière de Bélouve permet de voir des sous-bois réellement impénétrables. La forêt de Bois de couleur des hauts sous le Vent est constituée essentiellement de puissants arbres qui ressemblent à nos chênes.
A Bébour, on trouve des cryptomérias, près des cascades des forêts de bambous, des platanes dans la plaine des Cafres et des chênes dans le cirque de Cialos. Dans ces forêts, toutes les espèces sont endémiques, c'est-à-dire originaires des îles. Les autres plantes , comme le Ravevenala de Madagascar, le palmier voyageur, les papayers, les palmiers, les manguiers indiens, les bananiers de Chine, la vanille américaine et le géranium sud-africain ont été importés par les colons, par les voyageurs et ont tendance, aujourd'hui, à empiéter sur la forêt endémique. Pour cette raison, des précautions phytosanitaires ont été mises en vigueur depuis de longues années.

La Fournaise et ses petits

Le volcanisme est-il à l'origine de la fertilité de la Réunion ? C'est bien possible. On a bien vu des fleurs éclore dans les champs de lave. Jaillie de l'océan il y a trois millions d'années, c'est-à-dire tout près de nous, son volcan , la Fournaise, demeure actif. Au fil des éruptions, la Fournaise a fait des petits : quatre volcans en tout qui s'étendent vers la mer comme une sorte de bouclier de lave pétrifié. L'Enclos de la Fournaise se découvre au bout d'une longue route, dans le paysage lunaire de la Plaine des Sables. Là, depuis moins de 4700 ans, c'est-à-dire moins longtemps que la civilisation des Pyramides, le quatrième volcan actif émet régulièrement des laves, tantôt par son cratère principal, tantôt sur ses pentes où la lave s'échappe par des cônes stromboliens, par des fissures. En 1977, puis en 1986, le Piton de la Fournaise s'est épanché hors de son enclos. Il s'est déversé au milieu des habitations, augmentant par là la superficie de la Réunion de quelques hectares.
Il faut descendre dans l'Enclos pour découvrir les chefs-d'oeuvre des coulées de lave scoriacée ou noire, le basalte solidifié en fines aiguilles brillantes. La lave pâteuse forme des tresses et la plus émeuse des gratons qui explosent au contact de l'eau. La coulée de lave, toutefois, s'est arrêtée une fois : sur le seuil de l'église de Piton Sainte-Rose, devant un Christ créole.
Le Sud Sauvage :Le cap de lave et de vanille

Le Sud sauvage est sans doute la région la moins visitée de la Réunion. Pourtant, c'est l'occasion de découvrir de très beaux paysages, battus par le vent, où les arbres s'accrochent aux blocs chaotiques de lave noire. Cette partie méridionale de l'île, entre Saint-Joseph et Saint-Philippe, fut le dernier secteur colonisé de l'île. Le premier vrai voyage d'exploration dans cette région eut lieu en 1784. Les terres éloignées, isolées par les montagnes, par les coulées de lave, n'attiraient guère les colons. Faute de route, les administrateurs coloniaux suggérèrent de planter dans ces zones reculées des plantes permettant la récolte de produits de grande valeur, surtout transportables à tête d'homme. Le botaniste Jospeh Hubert imagina d'acclimater les plantes à fort revenu sur ces surfaces où la terre arable était rare. Il se procura des girofliers et des muscadiers auprès de Poivre qui les avait chapardés aux Moluques. Dans ce climat humide, le giroflier s'adapta bien. Au bout de cinquante ans, les cours du clou de girofle rendirent cette culture non rentable. C'est alors qu'on fit venir la vanille dont l'orchidée devait être pollennisée par une mouche particulière pour donner son fruit : la gousse. C'est un jeune esclave de douze ans, Edmond Albius, qui sauva la culture de la vanille en inventant la fécondation artificielle de l'orchidée.
Peuplé depuis un siècle et demi, le Sud sauvage a été apprivoisé par ses habitants. C'est un endroit magnifique qui invite à la rêverie, à la méditation. A la sortie de Saint-Pierre, on découvre la ravine des Cafres : un pont de pierre étroit sur une profonde vallée, une haute falaise et un bassin d'eau turquoise...Le décor du Sud sauvage est planté : une route sinueuse, qui traverse la Ravine des Cafres, l'Anse du Pont, de la Petite Ile, est jalonnée de longoses, de jamroses, de vétyver. C'est aussi dans les distilleries de géraniums de Saint-Joseph que l'on utilisait jadis les alambics pour distiller un rhum très recherché, clandestin évidemment, le rhum marron...Toutes les promenades, au bord de cette côte âpre et bleue, où se glisse parfois une plage de sable fin comme celle de Grand-Anse, sont de vrais enchantements : la distillerie de vétiver de Petite Ile, la Rivière des Remparts, l'une des plus spectaculaires de la Réunion. Pendant longtemps, Saint-Joseph fut coupé du reste de l'île. Avant 1947, il fallait aller à Saint-Pierre pour trouver un médecin et des médicaments. Non loin de là la rivière Langevin descend vers la mer à travers une succession de bassins. On peut remonter la rivière, à l'ombre des tamarins, des letchis, des avocatiers, à partir de l'embouchure, pour se baigner sous les cascades, dans les bassins. Enfin, à Saint-Philippe, la plus grande réserve forestière de l'île s'est développée sur les plus récentes coulées du troisième volcan de la Fournaise. La forêt de Saint-Philippe s'étage de la mer au volcan en zone d'espèces d'arbres bien distinctes : les vacoas, les filaos et les tamarins des hauts.
C'est la sincérité de l'île Bourbon dans sa pureté originelle?



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