2009 (Tour du monde)

Remerciements et bonnes adresses

ETAPE 10 : LA RÉUNION

Suspense, suspense, jusqu'aux derniers jours de notre séjour aux Seychelles, nous ne savions pas si notre tour du monde s'achèverait par une halte au Kenya ou un détour par la Réunion.. finalement, c'est la Réunion qui l'a emporté, et notre escale dans l'île "Intense", si elle fut brève, trois jours à peine, a été, effectivement, très intense : Posés le dimanche après-midi sur le terrain de Roland Garros (non, pas sur un court de tennis !), nous avons dormi à Saint Gilles, non loin des belles plages de la Réunion; et nous nous sommes levés bien avant l'aube pour aller assister au lever du soleil sur le pas de Bellecombe, un belvédère fabuleux sur le volcan de l'île, la Fournaise. Mais des nuages trop tôt levés ne nous ont pas permis de survoler en hélicoptère le volcan qui s'est grandement transformé depuis ma dernière visite, il y a douze ans.

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Puis nous sommes rentrés filmer les environs de Saint Gilles, joyeuse station estivale entourée d'une riche végétation. Le lendemain matin, c'est vers le Cirque de Mafate que nous avons décollé; le temps n'était pas brillant non plus, mais cela nous a amenés à nous poser dans un lieu magique, un petit village de cet immense enclos, inaccessible par route : les enfants de La Nouvelle voient plus souvent des hélicoptères que des voitures... Avec leur instituteur, ils ont joyeusement chanté Touchez pas a la mer, la mer qu'ils ne voient pratiquement jamais alors qu'elle est si proche. Puis je suis allé rendre visite à mon sponsor, un groupe d'opticiens ATOL de la Réunion, et la soirée s'est terminée autour d'un somptueux curry comme l'île en a le secret. Nous avons passé notre troisième journée en compagnie de l'ami Serge Gélabert, qui, depuis trente cinq ans, réalise les plus belles photos de la réunion : l'île n'a aucun secret pour lui, et il nous a pilotés dans les plus beaux sites des cirques de Salazie, Mafate et Cilaos : enfin le temps était parfait, et la descente dans le "trou d'enfer" pour le filmer particulièrement impressionnante...

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Et voilà, notre tour du monde a pris fin... une douzaine de pays visités, une trentaine de sites extraordinaires, Nouvelle Angleterre, île de Vancouver, Hawai, Pohnpei, Palau, l' Australie, le Japon, le Vietnam, Singapour... C'est un privilège extraordinaire, j'en suis conscient, de pouvoir faire un si fabuleux voyage.. j'aurais aimé vous emmener tous avec moi, mais comme ce n'est pas possible, je vous le raconte en photos et en vidéo... N'est-ce pas que je fais le plus beau métier du monde ?



ETAPE 9 : SEYCHELLES

Les Seychelles, c'est chaud, les Seychelles, c'est chic, les Seychelles, c'est chouette... nous voici à la recherche d'un slogan promotionnel pour cet archipel magique, qui avait été le sujet principal de mon premier documentaire, en 1992 ! L'office du Tourisme seychellois est très accueillant pour les réalisateurs venus chanter les beautés de ces îles uniques, montagneuses, cernées de plages superbes semées d'énormes blocs de granit ; dans les vallées poussent des espèces endémiques introuvables ailleurs, comme le Coco de mer, plus connu sous le nom de coco-fesse (bien qu'il ressemble autant aux hanches d'une femme sur la face avant que sur la face arrière), et on y trouve des oiseaux de mer et de terre superbes et peu farouches, comme la "goland blanc" (en français, sterne Paradis, un beau nom !) ou le paille-en-queue.

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Nous avons sillonné l'archipel à bord d'un petit catamaran de croisière, accompagnés d'un guide également cordon bleu en cuisine seychelloise; nous avons filmé des plages, des palaces et des petits hôtels, rencontré des robinsons ; des musiciens ont joué et chanté pour nous "Tous pas la mer", la version créole de Touchez pas à la mer. Nous avons jeté l'ancre devant la fabuleuse plage de l' anse Lazio, ou dans le port de la Digue , pour aller filmer les roches si photogéniques des Anses Sources d'Argent; nous avons surpris un couple de tortues géantes au moment le plus intéressant du cycle de leur vie (dixit le panneau d'affichage de l'île Curieuse), nous avons mangé le Bouzwa et le curry poulet (parfumé au caripoulé, une petite feuille au délicieux parfum) au restaurant Marie Antoinette ; nous avons découvert des fruits que nous ne connaissions pas encore, comme le bilimbi, un petit cousin de la carambole, et photographié la fleur mâle, extrêmement phallique, du coco-fesse...

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Dans le port de Victoria, nous avons été invités à bord de l' Albatros et du Nivôse, en escale au terme d'une campagne de répression de la piraterie dans l'océan Indien; des matelots aux officiers, l'équipage a chanté à son tour Touchez pas à la mer... Enfin nous avons survolé en hélicoptère le Parc de Ste Anne (une grande proportion du territoire seychellois est classée parc naturel), juste avant de prendre l'avion hebdomadaire d'Air Austral à destination de la Réunion, notre prochaine étape, la dernière dans ce tour du monde d'un peu plus de deux mois, dont nous revenons les yeux, les cartes mémoires et les disques durs débordants de belles images...

ETAPE 8 : VIETNAM

A l'instant où l'avion venu de Tokyo s'est posé sur l'aéroport de Guangzhou (ou Canton, en Chine), nous avons vécu une scène tirée d'un mauvais film d'action : des types habillés en cosmonautes (combinaison, bottes, gants, masque respiratoire, lunettes, casque) ont bondi dans l'avion et ont braqué sur nous autres pauvres passagers des pistolets... destinés à prendre notre température... La parano de la grippe dite porcine atteignait un paroxysme, et je n'ose imaginer ce qui serait arrivé au pauvre passager ayant 38.2 le soir pour une raison anodine.. Une quarantaine en Chine ne doit pas être rigolote... Nous avons pu sans encombre repartir pour Hanoi, un rendez-vous pour moi après mes tournages de 1994-1995, où je m'étais cassé la jambe en embarquant dans un bateau panier... J'étais curieux de découvrir l'évolution du Vietnam depuis quinze ans... J'ai trouvé du positif, et un peu de négatif aussi. J'insisterai surtout sur le premier.

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Toujours aussi magnifiques, les paysages, les traditions, les rencontres pittoresques, l'impression d'être, ici aussi, sur une autre planète ; nous avons eu la chance de passer deux jours sur une belle jonque à voiles, très authentique reconstitution, sur les eaux de la baie d' Ha Long, pilotés par Eric, un Français qui a choisi depuis quelques années de s'installer au Vietnam, a fait construire ces jonques. Il propose aux visiteurs des circuits hors des itinéraires trop battus par les dizaines de grosses et pas très belles jonques à moteur qui baladent désormais les touristes aux endroits les plus connus. La baie d' Ha Long était toujours aussi belle, et nos retrouvailles avec la gentillesse... et la gastronomie vietnamiennes bienvenues !

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Puis nous avons gagné Hoi An, à partir de l'aéroport de Da Nang; on ne peut manquer de remarquer l'extraordinaire développement en cours (actuellement un peu ralenti par la crise) de la région, avec la création d'immenses complexes hôteliers et immobiliers le long d'une plage superbe. Pour nous, c'est à Hoi An, magnifique ville ancienne bien préservée, que nous nous sommes installés, reçus par l'équipe joyeuse et dynamique d'un très bel hôtel, le Victoria, appartenant à une petite chaîne créée par des investisseurs français, des hôtels dirigés par des gens vraiment amoureux du pays et ravis de le faire découvrir en train, en voitures de collection, en jonques.. ou en randonnées en side-car. Nous avons pu, sur la plage, assister à un beau concours de cerfs volants, aux formes et aux couleurs très variées.

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Enfin nous avons parcouru la route qui va de Ho Chi Minh Ville (ex Saïgon) à la côte de la mer de Chine... Là, le développement que le Vietnam a connu en quinze ans est difficilement supportable : une circulation démentielle, la ronde permanente de dizaines de milliers de vélomoteurs, des dépassements en haut des côtes, sans visibilité, des klaxons permanents... Nous avons été soulagés d'atteindre le petit port, extrêmement pittoresque, de Phan Thiet, qui vit de la fabrication du Nuoc mam, et plus récemment, de la culture d'un curieux fruit, le fruit du dragon. Ici aussi la plage était somptueuse, les massages très plaisants, et le soleil couchant sur les tours cham d'un rouge remarquable... D'Ho Chi Minh Ville, nous avons ensuite repris l'avion pour une brève escale à Singapour (Le Raffles est sans doute un des hôtels les plus mythiques du monde et Cim Lin square, réputé pour ses marchands de matériel photo et d'informatique, toujours aussi fascinant), avant de mettre le cap, au travers de l'Océan Indien, sur les Seychelles, notre prochaine étape.

ETAPE 7 : JAPON, Huit jours sur une autre planète...

Huit jours au Japon, ce sont vraiment huit jours sur une autre planète : outre les insurmontables difficultés de communication (voir le film « Lost in translation », l?immensité de la population japonaise, de ces villes qui s?étendent à perte de vue presque sans le moindre espace vert ; ces flots de sarari men (employés) qui déferlent dans les couloirs du métro, tout cela est loin des images de nature et de solitude que je recherche habituellement.
Pourtant, que de richesses traditionnelles, dans ce pays : un nombre illimité de temples plus beaux les uns que les autres (leurs parcs magnifiques remplace souvent, ici, la nature dévorée par l?homme), des traditions soigneusement préservées, et en cherchant bien, dans de petites îles au large de ce pays-continent, ou au bout de presqu?iles reculées, la nature un instant préservée.

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Alors nous rapportons de ces huit jours à Tokyo, Kyoto, Hiroshima, Miyajima et Kanazawa quelques magnifiques images : un matsuri (joyeux festival) dans les rues de Tokyo, le visage maquillé de blanc de quelques geishas entrevues dans les ruelles de Gion, à Kyoto ; le somptueux Torii, monument de bois qui se dresse en mer au large de Miyajima ; une journée de pêche à la senne avec ds pêcheurs de Tomo-no-ura, et puis la découverte inattendue à la station Yurakutcho du métro de Tokyo d?une bande de petits tanuki, animal à la fois réel et mythique, amateur de saké et de filles de ferme, et dont la statuette se dresse, espiègle et malicieuse, portant fortune à la devanture de nombreux restaurants japonais.

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Domo arrigaro, sayonara, et Umi wo yogosanaide ( touchez pas à la mer, orthographe non garantie)

ETAPE 6 : PALAU - MICRONESIE

Lors de ma traversée du Pacifique nord-est, à bord de mon premier bateau, la goélette Om, j'avais été tenté de faire escale à Palau ; mais notre halte dans la petite île, ignorée du reste du monde, de Kapingamarangi s'étant prolongée, j'avais manqué l'escale de Palau.. il m'a fallu attendre plus de trente ans pour découvrir le relief extraordinaire, souvent photographié, des Rock Islands : des centaines d'îles ou de rochers isolés, couverts d'une végétation luxuriante, sculptés à la base en forme de champignons, et abritant dans un vaste lagon une impressionnante collection de merveilles, coraux mous, bénitiers géants, et , dans un lac d'eau salée coupé du reste du monde, une immense population de méduses ( sans danger) qui vivent leur propre vie, leur propre évolution... si elles vivent encore des millénaires, peut-être qu'elles finiront par y développer une civilisation basée sur un modèle tout différent de celle de nous autres mammifères... Les plongées à Palau sont inoubliables,

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... et dans un recoin du lagon poussent désormais quatre petits bouts de corail que j'ai replantés de mes mains, plante un arbre, plante un corail, c'est un peu la même chanson !

ETAPE 3 : HONOLULU - KAUAI

Un premier bond au travers du Pacifique nous a conduits à Hawaii...
Deux îles de cet archipel, plus exactement ; pour une première escale, Oahu, dont on connaît mieux le nom de sa capitale, Honolulu, rendue célèbre au temps de la Guerre du Pacifique : c'est ici que se trouve Pearl Harbor, dont le bombardement par l'aviation japonaise déclencha l'entrée en guerre des USA. Waikiki est devenue une très grande destination touristique à l'américaine, mais l'île comporte de beaux sites naturels, de belles plages, des vallées où furent tournés des épisodes de Jurassic Park et des Indiana Jones, et la Nature ici est soigneusement protégée : sur une plage de l'est de l'île, Laniakea, des tortues marines viennent, à deux pas des baigneurs , se promener sur la plage : je ne les avais jamais vues le faire que de nuit, ici, elles le font en plein jour ; certaines d'entre elles ont été marquées ou munies d'une sorte de transpondeur pour suivre leurs migrations, qui les conduisent jusqu'à mille mille de là, aux French Frigate Shoals, et mieux les protéger.Vous pouvez découvrir Malama na honu, l'association qui se charge de leur protection.
Merci à nos amis hawaiiens, pour leur excellent accueil : nous avons pu grâce à eux enregistrer "Touchez pas à la mer" avec les élèves d'une école de jeunes filles hawaiienne.

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Après Oahu, Kauai : si, parmi toutes les régions littorales que j'ai eu l'occasion de filmer dans la série des films "Iles... était une fois", il y en a un que je tenais vraiment à filmer en Haute Définition cette fois-ci, ce sont bien les falaises de Na Pali, au nord-)ouest de la magnifique île de Kaua'i; Nous avons eu la chance de bénéficier d'une belle éclaircie dans les journées pluvieuses qui ont été fréquentes depuis que nous avons abordé les rivages du Pacifique, et ces rivages d'une beauté hallucinante se sont révélés à nous à nouveau, dans leur incroyable majesté.
Nous les avons parcourus à pied, sur la Kalalau Trail, puis survolés en hélicoptère, enfin découverts au terme de la remontée de la Waimea Canyon Drive...

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ETAPE 2 : BOSTON - SEATTLE - VANCOUVER

Puis, après une belle récolte d'images de ces phares légendaires, nous avons d'un bond atteint l'état de Washington, à l'autre bout des Etats Unis : La paisible ville de Seattle, la jolie Vancouver, et la magnifique Vancouver Island... magnifique mais très pluvieuse (elle reçoit plus de trois mètres d'eau par an !)... Mais le ciel couvert ne décourageait pas les voyageurs venus y passer le week-end de Pâques : il leur suffisait de gagner, au fond d'une espèce de fjord, des sources chaudes issues des entrailles de la terre, pour s'y baigner et s'y réchauffer...

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... et c'est encore sous la pluie, une pluie glacée que nous avons regagné Seattle pour y filmer le pittoresque marché de Pike Street, et pour prendre l'avion pour Hawai, l'étape suivante de notre tour du monde... Il parait qu'il y pleut aussi ces jours-ci (il y a vraiment quelque chose de détraqué dans le temps, il semble pleuvoir partout où il devrait faire beau), mais au moins il y fera chaud !

ETAPE 1 - Départ de PARIS le 3 avril 2009 direction Boston -

Des phares, des homards... et de la pluie... Quand notre avion s'est posé à Boston, la visibilité était d'une vingtaine de mètres à peine... pas terrible pour filmer ! Mais dans les jours suivants, nous avons réussi à profiter de brèves périodes de soleil pour filmer et photographier les légendaires ( et superbes) phares du Maine, l'état le plus au nord-est des Etats-Unis, et nous avons fait une cure de homards : cet animal, considéré comme un luxe en France, ne coûte ici qu'une dizaine d'euros... Il était jadis si commun qu'une loi interdisait aux patrons de donner plus de trois par semaine du homard à leurs employés... Et qu'ils sont bons, les homards du Maine!

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