Mai 2007
Bonjour,
Un étonnant nuage, couronnant la montagne de l'île centrale de Raivavae, salue notre retour en Polynésie, tandis que je passe en revue pour vous les événements de ces dernières semaines. Le mois dernier s'est achevé pour moi par deux escapades vers des villes du nord : parti, tout d'abord, tourner une émission pour la chaîne de télé câblée « Télé Melody » (émission qui a dû passer depuis), nous avons choisi de faire halte sur le chemin du retour à Arras pour photographier les magnifiques Places et le Beffroi, classé au Patrimoine de l'humanité par l'Unesco. Cherchant un point de vue élevé, nous avons été invités au domicile sous les toits d'un restaurateur et de sa famille, qui nous ont accueillis avec une bienveillance extraordinaire : je suis toujours émerveillé de la gentillesse dont les gens font souvent preuve à mon égard ! Et l'ascension valait la peine, la vue était magnifique.
lumières et écrans à couper le souffle, accompagnement musical excellent, Polnareff en pleine forme et en voix...et tant de tubes ! Il chante une chanson... c'est un tube ! A la fin du spectacle, nous sommes allés le saluer au cours d'une petite réception en coulisses ; j'ai raconté dans Oh Yeah comment j'ai bien connu Michel à la fin des années 60 ; mais depuis, je ne l'avais revu qu'une fois, il y a près de vingt ans, quand il vivait reclus au Royal Monceau. Là, il me reconnaît, s'exclame « Tu ne peux pas savoir comme je suis content de te voir... mets-toi vite de dos ! » Tout excité, il appelle sa compagne, la jolie métisse que l'on a vue avec lui dans la presse. « Daniellah, viens voir...Dis-moi, qui c'est, le chanteur dont je te parle tout le temps ? » Et Danyellah, qui ne m'a pas vu, moi qui lui tourne le dos « C'est Antoine, évidemment ! » : De son propre aveu, Michel, que ses fans, très actifs sur son site internet, le « polnaweb », appellent l'Amiral, suit de près mes aventures, envie la vie que j'ai choisie, et parle souvent de moi autour de lui, il en avait parlé le jour même à ses musiciens. Le contact est rétabli, j'irai sans doute lui rendre visite en Californie quand il y retournera à la fin de sa magistrale tournée sur le vieux continent.
Et puis, finies les festivités et mondanités, nous avons repris l'avion pour Tahiti ; il pleuvait des cordes sur Taravao (le coin le plus humide de l'île) et nous avons guetté une courte éclaircie pour repeindre les coques de Banana Split ; le bateau remis à l'eau, une excellente fenêtre météo s'est présentée aussitôt pour rejoindre les îles Australes, et nous voici de retour à Raivavae, comptant bien tirer parti des dernières semaines de l'automne de cette région, avant de regagner les régions de l'éternel été, les Tuamotu.
Au menu, filmer et photographier encore, et puis mettre la dernière main aux deux prochains films, Patagonie et Nouvelle-Zélande, en Haute Définition, à paraître en octobre. A l'instant où j'envoie ce message, Raivavae est en émoi, car le groupe électrogène de la commune a pris feu, plus d'électricité, plus de téléphone cellulaire, le Président de la Polynésie fait une visite impromptue à l'île pour apporter de nouveaux groupes...Nous, sur Banana Split, nous tirons notre électricité en grande partie du soleil, nous avons notre réserve d'eau, et je vous envoie ce message par téléphone satellite...
Je vous souhaite un excellent mois de mai
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