Octobre 2016
Bonjour,
Histoire drône
Il y avait longtemps que çà nous travaillait, et Francette a fini par franchir le pas : quand elle m'a rejoint à bord de Banana Split il y quatre mois, elle a apporté l'objet de notre convoitise : un drone, destiné à prendre des photos et faire des vidéos aériennes des îles, toutes magnifiques vues du ciel, où nous naviguons actuellement.
Avant de prendre l'avion pour les Tuamotu, en experte geek, elle avait bien pris soin de téléchager, comme indiqué par le manuel, l'appli "3DR solo" indispensable pour faire fonctionner l'appareil. A Fakarava, nous avons déballé l'objet, superbe, mais nous sommes tombés rapidement sur la phrase qui tue : "pour pouvoir voler, il est indispensable de télécharger la dernière mise à jour du "firmware" du drone, et de suivre en ligne la première leçon, de prise en main de l'appareil". Vous ai-je dit que la connexion Internet dans les Tuamotu est du genre à faire regretter l'antique connexion RTC par téléphone à 56 k (vous vous rappelez le grésillement caractéristique, comme une armée de criquets à l'oeuvre dans le téléphone ?); nous avons eu beau nous y reprendre à cent fois, à Fakarava, à Makemo, et même, sans résultats, chaque fois que nous passions dans les parages d'une antenne de téléphonie portable ( pas de 3 ni 4 G ici, en général même l'Edge est déficient), ce fut en vain, et nous avons dû nous priver de photographier successivement chacun des lagons que nous voulions vous faire découvrir.
Trois mois plus tard nous en étions au même point ! Aussi, lorsqu'est venu le moment pour Francette de regagner Paris, j'ai fini par la suivre, (non, pas jusqu'à Paris, mais jusqu'à Tahiti, quelques heures d'avion quand même) pratiquement juste pour télécharger cette maudite mise à jour...
Installé dans un hôtel de Papeete, que j'avais choisi à dessein équipé d'une vaste pelouse, j'ai pu faire mes premiers décollages...
Ma licence de pilote privé n'est plus à jour depuis... 1973, et j'ai eu quelques difficultés au départ, et un crash retentissant contre le tronc d'un palmier royal, sans casse heureusement. Tout allait pour le mieux, donc, quand j'ai réalisé, juste avant de reprendre l'avion, que ça volait, mais ne filmait pas; heureusement, il y a à Papeete un magasin spécialisé en drones et Gopro, et ils m'ont fait une mise à jour de plus. Et lorsque je me suis retrouvé à bord de Banana Split, Alleluia, ça volait, et ça filmait !
Voici donc quelques photos, le fruit de ces longs efforts, mes premières images aériennes totalement indépendantes sans avoir à louer un petit avion ou un hélico ; il faut dire que les lieux étaient propices, deux de nos mouillages préférés dans l'archipel. Les images vidéo, je ne peux pas vous les envoyer encore, mais elles figureront dans la version "mise à jour" de notre film "Iles Lointaines de Polynésie", que nous présenterons avec Connaissance du Monde dans diverses régions de France en novembre et décembre. Vous en verrez peut-être même un ou deux plans dans l'émission de Michel Drucker du 30 octobre. Je vous y donne rendez-vous.
Quelques jours de préparatifs avant de laisser le bateau, donc, et de prendre l'avion d'Air Tahiti Nui pour aller affronter le retour à Paris. Souhaitez-moi du courage, je vous en souhaite autant.
Antoine
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