Septembre 2013
Bonjour,
Les mois heureux n'ont pas d'histoire
J'espère que ce mois d'Août vous a permis à tous de découvrir ou de retrouver des endroits faits selon votre coeur, de faire de beaux voyages... ou, au contraire, de profiter de la fuite estivale (en anglais "august rush", également le titre d'un magnifique film musical que nous venons de regarder à nouveau - avec délices - à bord de Banana Split), de profiter donc de la fuite estivale des citadins pour savourer tous les avantages de votre propre ville quand elle est presque vide, que l'on y circule et que l'on peut s'y garer sans problème, quand on y découvre la beauté des monuments, la gentillesse des gens enfin moins bousculés, et la diversité des visiteurs qui viennent la découvrir.
Pour nous il y a eu des petites joies : constater que l'un au moins des papayers que nous avions fait naître de graines sélectionnées, puis planté dans le jardin de l'ami Jacques, à Fakarava, a grandi, et que les fruits qu'il produit sont véritablement délicieux; et que le buisson de basilic planté dans un îlot désert a survécu à la sécheresse et aux périodes de vents forts ; décrocher notre coco vert quotidien à l'aide d'un long bâton (6m 10, un peu moins depuis qu'il a cassé et que je l'ai réparé à la Dubout) ; et, toujours, la cueillette matinale des fleurs de tafano.
La nouveauté du mois c'est que nous avons pour la première fois débarqué dans un lieu mystérieux où se dressait jadis le centre vital de l'atoll de Fakarava (et sans doute aussi de l'archipel des Tuamotu) : on y trouve les ruines de nombreux bâtiments, une petite église joliment décorée de panneaux composés de centaines de plaques de nacre jointives, et de grandes allées de cocotiers envahies par la végétation.. Mais sur le rivage de cet îlot, appelé Tetamanu, se dressent aujourd'hui deux ou trois petites pensions et deux centres de plongée très actifs : Fakarava est devenue un des spots de plongée les plus connus du Pacifique, et les plongeurs viennent s'y donner des frayeurs en côtoyant les centaines de requins qui les regardent placidement passer, emportés par le courant. Mon fils Teiki et sa copine Ophélie y ont plongé et ramené quelques belles images des poissons et des requins qui y pullulent.
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