Juin 2020
Bonjour,
Du Bois aux champs!
« Le premier juin, j'aimerais qu'elle roule le premier juin »,
...fredonnait volontiers notre très regretté ami Olivier Nanteau, parodiant le tube que chantait Claude-Michel Schoenberg en 1974, quatre ans avant d'avoir l'idée de créer ce qui est devenu, selon Wikipedia, « la comédie musicale qui a enregistré le plus grand nombre de spectateurs dans le monde », les Misérables... Ne le répétez à personne, nous n'avons pas attendu le premier juin pour rouler, et nous sommes depuis trois jours de retour à notre domicile en Auvergne, sans garder cependant une mauvaise image de ces dix semaines passées dans le nord de Boulogne, en particulier, grâce au fait que le Bois de Boulogne, de façon assez unique, est toujours resté ouvert à de belles promenades, même lorsqu'il ne fallait pas s'éloigner à plus d'un kilomètre de la maison.
Ce quartier de Boulogne avait en plus le privilège de compter un bon nombre d'excellents magasins d'alimentation, et Francette, passionnée de cuisine, a pu nous proposer quotidiennement des merveilles telles que sa Mousse de Chèvre au Confit de Figues, son Crémeux de Petits pois à la Menthe (elle avait pris soin de laisser sa menthe à infuser !) sa Tomate mozzarella sur gelée de basilic et sa magnifique Pavlova, le dessert favori des Néo-Zélandais. Banana Split, lui, reste confiné dans sa marina Australienne, sur le paisible « Lake Macquarie » - une sorte de mer intérieure située au nord de Sydney - sérieusement amarré à l'épreuve des coups de vent de l'hiver australien.
Nous voici donc de retour dans les Combrailles ; en dix semaines l'herbe a eu le temps de pousser, celle des pelouses mesure 60 cm de hauteur, et l'agricultrice voisine est venue faire les foins : les collines s'ornent d'éphémères et esthétiques andains (où va-t-il chercher tout ça ?) ; à l'instant où j'écris ces lignes, je l'entends retourner lesdits andains pour un peu plus tard revenir botteler, avant les averses annoncées pour cet après-midi.
Je vous souhaite à tous, en France, en Italie et ailleurs, un bon déconfinement, gardez quand même vos distances, et souhaitons que l'approche de l'été envoie le cornard-virus paître loin de nos pâturages. Bon juin AntoineLettre précédente | Lettre suivante