Mai 2017
Bonjour,
Noël aux frimas, Fakarava !
Après un faux départ, la météo étant encore un peu douteuse, le 1er avril, avec plein de poissons dans le lagon autour de lui, Banana Split a été remis à l'eau dans le lagon d'Apataki, et j'ai rejoint sans difficulté celui de Fakarava, où j'ai prévu de m'installer pour six semaines, avec un programme plutôt chargé !« Il y a des années où on a envie de ne rien faire » : le regretté Pierre Barouh, qui nous a adressé il y a quelques mois son dernier « Saravah », avait fait de cette phrase la devise de sa très atypique maison de disques. Ne rien faire cette année, c'était un peu mon projet, mais voilà, nous avons rapporté d'un voyage à Cuba tellement d'images, festives et colorées, que nous avons décidé de publier dès octobre 2017 notre film sur cette île et les changements qui s'y opèrent. Et puis voilà que les éditions Gallimard, après le succès de nos « Escales en Polynésie » et en attendant la publication, prévue l'année prochaine de nos « Escales aux Caraïbes », nous propose, pour faire patienter les lecteurs, de réaliser un agenda-semainier pour que, tout au long de 2018, les gens puissent, chaque semaine, rêver à une destination appropriée à la saison; quelques articles en plus à écrire, plus l'apprentissage du drone, voilà de quoi occuper mes journées dans un de nos lagons préférés, en attendant que Francette me rejoigne pour gagner une de nos îles désertes.
Par une chance incroyable un ami Corse installé depuis douze ans à Fakarava bénéficie d'une connexion Internet largement supérieure à celles que l'on trouve dans cet archipel, et il a mis à ma disposition un petit faré couvert de palmes, où j'ai établi mon studio de montage et d'écriture, et où je me rends chaque jour avec une ponctualité impressionnante, laissant Banana Split à l'ancre au large d'une sympathique petite crêperie nommée La paillote; J'ai pensé que ça vous amuserait de me voir me rendre à mon travail, en compagnie du fidèle Petit Drone.
De tout le mois d'avril, une seule rotation du vent à l'ouest m'a obligé à quitter le mouillage quelques jours ; j'en ai profité pour aller filmer le lagon vert, une des merveilles peu connues de Fakarava, voici quelques images brutes. Et puis, à l'ancre à Hirifa, le meilleur mouillage quand le vent continue sa rotation au sud, j'ai profité de pluies diluviennes pour emplir tous les réservoirs, bidons et bouteilles du bateau.
Sur ce je vous adresse mes voeux pour un mois de mai mémorable (et pas seulement de lapin)
Antoine
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